Au Japon, il existe un terme, Grand Maître, pour qualifier celui qui est le « maître d’un style ». Assurément ce terme sied parfaitement à Yngvild Aspeli. Son remarquable spectacle, tiré de l’œuvre de Henrik Ibsen, arrive au TGP, poursuivant sa belle tournée qui se passera en janvier au Théâtre du Rond-Point.
Au théâtre national de Bretagne, Julie Duclos s’empare avec une froide épure de l’œuvre du dramaturge allemand et percute de plein fouet l’actualité en esquissant le portrait saisissant d’un peuple face à la montée insidieuse et inéluctable du nazisme.
Disséquant jusqu’à l’os la procédure de comparution immédiate, Lorraine de Sagazan et Guillaume Poix esquissent la fable noire et fantastique d’un système pénal et judiciaire qui a perdu toute humanité.
Dirigés avec tendresse par Mohamed El Khatib, quatre délicieuses mamies et deux avenants papis narrent, sans tabou et avec un malin plaisir, leurs frasques à l’Ephad.
De Bergman à Dennis Kelly, de Points communs au théâtre de l’Atelier, Emmanuelle Bercot poursuit intensément sa (re)conquête des planches.
De Grenoble à Paris, en passant par Lyon ou Colmar, le champion olympique de biathlon fait un dernier tour "Hors-piste" dans un seul-en-scène ciselé par Matthieu Cruciani.
Au Théâtre 14, Gabriel F. donne corps au "Jour J de Mademoiselle B.", roman graphique de son frère Marco Michelângelo et rend un bel hommage au théâtre et aux actrices.
En ouverture de saison culturelle, Aina Alegre et Yannick Huron, co-directeurs du CNN de Grenoble, lancent l'Impact Festival.
À la MC2: Grenoble, dont elle est artiste associée, Émilie Anna Maillet a créé le double programme « To like or not to like »/« Crari or not ». Un projet immersif et transmédia ambitieux, qui balade le spectateurs dans les émois d'une bande d'adolescents-types.
À l’opéra de Rennes, en marge du festival du TNB, Phia Ménard porte au plateau la partition de Philip Glass et donne un coup de fouet aux Enfants terribles de Jean Cocteau.