Au théâtre des 2 rives à Charenton-le-Pont, Marie-Claude Pietragalla plonge dans ses souvenirs de danseuse étoile et présente la toute dernière mouture de son spectacle autobiographique, La femme qui danse. Un show chorégraphique où la technologie vient souligner virtuosité et grâce.
Seule sur scène, nimbée de lumières, Marie-Claude Pietragalla se souvient de ses premiers émois au théâtre, de ses rencontres, de son premier tutu, de sa première fois sur la grande scène de l’Opéra Garnier. Précise, exigeante, elle questionne à travers la danse, les mots, ce qui l’anime, fait vibrer son cœur. Artiste, femme, elle est un « animal mouvant, un animal dansant, un être incarné et désincarné qui évolue au gré d’un rythme intérieur, d’un souffle musical, d’une conscience éclairée. »
Introspection poétique
Sacrée étoile du ballet de l’Opéra de Paris à 27 ans, après une représentation de Don Quichotte en décembre 1990, Pietra consacre, depuis sa plus tendre enfance, sa vie à la danse. Elle s’y donne corps et âme. Entre rêve de princesses, de fées, et monde de rigueur, la timide jeune fille trouve un moyen puissant de s’exprimer, de dire par le mouvement ce que la parole ne lui permet pas. Arabesques, pas de côté, jetés ou pirouettes, elle revisite tous les classiques, se remet à la barre. Elle donne à chaque geste, chaque mot un souffle onirique entre réalité palpable et promesse d’un beau songe.
La technique comme partenaire
Fasciné par Béjart, profondément captivé par Noureev, à qui elle rend un magnifique hommage, Pietra s’inspire de tous les chorégraphes qu’elle a rencontrés et pour qui elle a dansé, comme Carolyn Carlson, Jiří Kylián, Jerome Robbins ou encore William Forsythe. Elle se nourrit de leur talent et invente sa propre écriture. Afin de ciseler ses mouvements, d’envelopper ses gestes, elle fait appel au regard éclairé de Julien Derouault, pour la mise en scène, au talent du jeune prodigue Alexis Davis pour les lumières et à la technologie de la Muse en circuit pour modifier les sons et la vidéo en fonction des gestes.
Un show grandiose autant qu’intimiste
Longiligne, la brune, Pietra s’amuse sur le plateau. Elle évoque sa mère, son père, la musique comme lien. Elle danse, livre ses pensées, visite sa mémoire. Tenue noire fluide, elle joue avec le public, le questionne, l’interpelle. Femme, libre, artiste, la chorégraphe, étoile étincelante, brille de mille feux et livre un spectacle danse, sons et lumières, époustouflant. Une belle histoire d’amour avec l’art vivant et le théâtre du corps !
Olivier Fregaville-Gratian d’Amore
La Femme qui danse de Marie-Claude Pietragalla
Théâtre du Corps Pietragalla – Derouault
Théâtre des 2 rives
107, Rue de Paris
94220 Charenton-le-Pont
Le 29 février 2020
Durée 1h10
Tournée
Le3 et 4 mars 2020 à la Maison Folie Beaulieu, Lille
Le 6 mars 2020 à l’Auditorium – Centre de Congrès, Angers
Le 11 mars 2020 au Quattro,Gap
Le 21 mars 2020 au cirque royal, Bruxelles
Le 5 avril 2020 à l’auditorium Mégacité, Amiens
Le 7 avril 2020 au Théâtre de Champagne à Troyes
Le 28 mai 2020 au POC, Alforville
Le 12 juin 2020 à la Balise, Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Du 13 novembre au 31 décembre 2020 au Théâtre de la Madeleine, Paris
Avec Marie-Claude Pietragalla
Chorégraphie et mise en scène de Marie-Claude Pietragalla, Julien Derouault
Textes inédits de Marie-Claude Pietragalla
Lumière d’Alexis David
Conception et réalisation vidéo de Julien Derouault
Création musicale Wilfried Wendling, La Muse en Circuit et Louis Huguenin
Musiques de Tchaikovsky – Stravinsky – Olafur Arnalds – Portishead – Chopin – Birdy Nam Nam – Adolphe Adam – Massenet – Bizet