Dernière des créations australiennes à être présentée au Théâtre national de Chaillot, Multiverse de Garry Stewart, directeur de l’Australian Dance Theatre, surprend par son originalité et son ancrage dans le monde de demain. En puisant son inspiration au cœur des recherches scientifiques sur la théorie des cordes, des univers multiples ou des phénomène des trous noirs, le chorégraphe invente un spectacle. Affublé de lunettes 3D, le spectateur est tout d’abord plongé
Afin de comprendre et définir le sentiment d’appartenance à soi, au monde, l’australien Falk Richter et la néerlandaise Anouk Van Dijk passent aux rayons X les névroses de notre époque. De cette matière riche, ils construisent un spectacle étrange, drôle, satirique, émouvant et terriblement humain. En alternant danses et scènes jouées, ils s’amusent autant de la forme que du fond. Les phrases se font tirades, les mouvements saccadés, les gestes épidermiques,
Deux corps, deux âmes, deux danseurs s’affrontent dans l’intimité de la salle Maurice Béjart au théâtre national de Chaillot. Chorégraphié avec force, malice et violence, ce combat dynamique des gestes, des mouvements et des soubresauts, émeut par sa complexe simplicité et sa sobre élégance. L’un après l’autre, puis l’un contre l’autre, les deux danseurs, pantins animés par des forces invisibles, luttent vainement pour s’unir, s’enlacer… Hypnotique !.. L’argument : Focus australien au
En suspension, « scotché » par les étonnantes performances des six danseurs-acrobates qui envahissent la scène du théâtre de la Ville, le public se laisse embarquer dans la nouvelle ronde de Yoann Bourgeois. En jouant des équilibres, le jeune artiste fascine et envoûte. Celui qui tombe est un « ovni » théâtral d’une beauté rare, fragile, dont la poésie des mouvements coupe le souffle et enivre jusqu’au vertige. Sublime !.. Plongée dans le
De retour sur les planches du Théâtre de Paris, la pièce qui, l’automne dernier, a fait les beaux jours du Théâtre du Rond-Point, propose une immersion drôle, détonante et burlesque dans le monde impitoyable de l’entreprise et de cet espace impersonnel qu’est l’open space. Avec humour, autodérision, et finesse, Mathilda May croque le portrait de six de ces employés de bureau ordinaires, obligés de se côtoyer pour survivre dans cet
L’atmosphère est pesante, aride, électrique sur la scène de la salle Richelieu de la Comédie-Française, rappelant la chaleur sèche de la campagne andalouse. Dans cette ambiance monastique où à chaque mot prononcé affleure le drame, neuf comédiennes exceptionnelles vibrent intensément, douloureusement et percutent nos âmes et nos consciences avec violence retenue, sauvagerie sous tendue et beauté flamboyante. Au diapason de la troupe du Français, très vite, le public manque d’air,
Laissez tristesse et morosité derrière vous et foncez au théâtre Tristan Bernard afin de découvrir la comédie la plus réussie de la saison. Les faux British, c’est plus d’une heure-et-demie de rire garanti. Portés par une mise en scène efficace, des rebondissements décapants et des trouvailles scénaristiques en tout genre, les 7 comédiens de la troupe s’en donnent à cœur joie pour dérider nos zygomatiques. Jubilatoire et hilarant !.. Chaque année, le
Entre farce lyrique et théâtre burlesque, Blaise le savetier est un savant exemple des opéras-comiques qui ont fleuri en France au XVIIIe siècle. La principale force de l’enregistrement réalisé en 2013 par Iakovos Pappas et son ensemble Almazis est de plonger l’auditeur, avec malice et complicité, dans un temps presque oublié. Véritable mémoire vivante de cette musique baroque typiquement française, le claveciniste et chef d’orchestre mêle, avec un malin plaisir, les codes
Dans un décor sobre et sombre, dix danseurs se cherchent, s’attirent et se repoussent en quête d’identité, d’individualité et d’appartenance à une société commune dans un monde moderne à la dérive. Entre harmonie et chaos, leurs corps entrent en résonance, voire en dissonance avec les différentes rythmiques électro-acoustiques et les sons subtils distillés par une harpe. Dans cette course folle et poétique à la vie, les mouvements se font déstructurés, saccadés souvent,
Dans un décor d’une blancheur immaculée, les grands enfants – orphelins – de Pina Bausch jouent, sautent, s’amusent, roulent, volent et trébuchent. Oscillant entre légèreté espiègle et gravité, mélancolie, ils esquissent des tableaux, fantaisistes souvent, douloureux parfois mais jamais funestes, sur l’amour naissant, les premières galéjades et les gentilles moqueries. De son regard acerbe et tendre sur le monde contemporain et ses concitoyens, la chorégraphe signe avec Für die Kinder…