Dancefloor Memories de Lucie Depauw … Alzheimer magnifiquement chorégraphiée

Lui, plus elle, plus un autre, allez venez et entrez dans la danse, danse macabre, triste, amoureuse, séductrice, élégante, délicate, émouvante et mémorielle de ce trio amoureux, vous serez conquis. Sous l’écriture subtile et sensible de la jeune dramaturge, Lucie Depauw, la vieillesse et la maladie d’Alzheimer perdent leur aspect clinique pour prendre une dimension humaine et bouleversante. Ce tango de la mémoire et des âmes est profondément touchant… C’est

Le Faiseur de Balzac par Emmanuel Demarcy-Mota… Fable liftée

Que d’audace, de cynisme et d’humour dans cette version dépoussiérée et pop rock du Faiseur de Balzac. En modernisant et en actualisant le propos de cette pièce très peu connue et rarement jouée, Emmanuel Demarcy-Mota redonne vie à cette fable sociale ayant pour toile de fond une critique acerbe de nos sociétés dominées par les banques et la finance. La mise en scène délirante et le décor amovible hallucinant viennent

« At the same time… » de Robyn Orlin … l’Afrique s’invite à Paris

Véritable feu d’artifice de couleurs, de magie et d’énergie, le nouveau spectacle de Robyn Orlin est un enchantement pour les yeux et les sens. En nous conviant avec beaucoup d’humour et de dérision à une cérémonie de désenvoûtement, la chorégraphe sud-africaine crée une nouvelle fois l’événement et invite le spectateur à réfléchir sur l’état de nos sociétés. Un moment de tolérance, d’humanité et de douce folie africaine… Jubilatoire. L’argument : « At

Little Joe – New York 68/Hollywood 72… diptyque psychédélique

Little Joe l’intégrale, adaptation de la trilogie culte de Paul Morrisey, est une plongée abyssale de 3h15 dans le New-York interlope et underground de la factory d’Andy Warhol, véritable vivier artistique, et dans le Hollywood flamboyant et carton-pâte des années 70. A la frontière entre le cinéma et le théâtre, ce singulier voyage dans un monde esthétique où la liberté n est pas un vain mot, prend substance et relief

Piaf, l’être intime… Touché à l’âme

Loin de la Môme Piaf, Clotilde Courau ressuscite avec beaucoup de tendresse une Édith intime, une femme confrontée aux affres du quotidien et de l’amour, un être blessé, mais passionnément épris de la vie. En gommant la gouaille légendaire de la chanteuse, on découvre une écrivaine particulièrement inspirée, sachant faire vibrer les mots. C’est un pur moment de délicatesse… L’argument : Le 27 octobre 1949, Édith Piaf perd l’amour de sa

Singin’in the rain … en nuances de gris

Adapter au théâtre un monument du septième art et de la comédie musicale, en le réinventant, demande  doigté, maîtrise,  audace et génie. Si Robert Carsen n’en manque clairement pas, certaines bonnes idées sur le papier ont parfois dû mal à passer le cap de la pratique. En plaçant le spectateur à l’époque du Noir et Blanc, le metteur en scène signe un spectacle en dégradé de gris qui reste somme toute

Island Song de Carner & Gregor… un peu de Broadway à Paris

Présentée en avant-première à la Comédie-Nation, Island Song, toute droite débarquée de New-York, est certainement l’une des meilleures comédies musicales de la saison. Si les premières notes enchantent, l’ambiance new-yorkaise et les mélodies pop entraînantes envoûtent. L’auditoire, séduit, succombe définitivement au talent et au charisme des cinq interprètes, … en un mot, génial. L’argument : Face à l’univers de possibilités de la vie urbaine, cinq jeunes habitants de l’île de Manhattan cherchent