Aborder le monde de l’autisme n’est pas une mince affaire tant il semble complexe, particulier et étranger. En passant par le thriller, Mark Haddon a réussi une gageure, bien difficile à adapter au théâtre. En effet, comment faire ressentir aux spectateurs le monde fascinant et autocentré dans lequel évolue un adolescent de 15 ans, 3 mois et 2 jours, atteint d’une forme particulière du trouble autistique : le syndrome d’Asperger
Au théâtre de Paris, Gérald Sibleyras croque nos sociétés modernes et surconsommatrices.
A la croisée entre le théâtre, la danse, l’opéra et la transe mystique, Beyond Time de la compagnie taïwanaise U-Theatre est un spectacle-performance étonnant et surprenant qui ne convainc pas totalement nos yeux d’européens. Bien que fasciné, envoûté par la féérie visuelle des tableaux successifs et par les sons sourds des tambours, on reste en retrait de cette grand-messe. Les cassures de rythme permanentes, alternant entre foisonnement des gestes, des sons, et lenteur languissante,
Handicap, filiation, regard de l’autre et introspection sont le sel et les ressorts de cette comédie de boulevard décalée. De surprises en quiproquos, jouant des codes et des effets, Sébastien Thiéry écrit une pièce juste, drôle, humaine, dénonçant les travers de notre société individualiste. Si on peut regretter le ton un peu superficiel du texte, on est séduit par l’absurdité et l’incongruité du propos, et aussi par la complicité qui
La silhouette est gracile, fragile, douce et pourtant si voluptueuse. La voix est enfantine, cristalline, mais avec des intonations profondes et graves. Les tissus sont plumes, tulles, organza, puis fourrure. La mélodie est légère, aérienne tout autant qu’envoûtante. Les mots forment une mélodie onirique, une ode à la femme, à ses forces et à ses faiblesses. Hypnotisé par l’étonnante et féérique beauté visuelle, bercé par l’assemblage poétique et baudelairien des
Quel délice que cette plongée dans l’atmosphère perverse et diabolique d’un intérieur « so british »… En adaptant The servant, de Robin Maugham, Thierry Harcourt prend un malin plaisir à conter ce troublant échange des rôles entre maître et serviteur. Evitant la comparaison avec le film éponyme de Joseph Losey, il signe un huis-clos sombre, drôle, inquiétant et fascinant, à l’issu inattendue. La mise en scène fluide et sobre, les
Loin des velléités profondément satiriques et cyniques du roman fleuve d’Octave Mirbeau, Philippe Honoré signe une adaptation légère, écourtée et décalée du Journal d’une femme de chambre. Si le texte gagne en modernité, il perd un peu en fluidité. Le jeu malicieux et savoureux de Florence Le Corre-Person fait très vite oublier ses petites imperfections, tant elle compose avec malice une galerie de personnages pittoresques allant de la soubrette indocile
En utilisant l’aérobic et le fitness comme matières premières de sa chorégraphie, Paula Rosolen construit un spectacle dynamique, drôle, décalé et haut en couleur. Lauréate du prestigieux concours « Danse Elargie », la jeune allemande s’amuse des codes et des images désuètes véhiculés par le sport en salle. Bien que caustique, son regard reste empli de tendresse. Embarqués dans son univers qui augure une belle prestation, la redondance des scènes
Les murs du théâtre du châtelet tremblent à l’unisson d’une salle qui applaudit à tout rompre. Le spectacle vient de se terminer. Le public ébaudi, conquis, fait un triomphe à l’Alvin Ailey American Dance Theater. Et c’est ainsi tous les soirs. Il faut dire que la compagnie américaine, qui vient pour la quatrième fois à Paris pour célébrer les Etés de la Danse, se jette à cœur et à corps
Dans le salon rose bonbon de Thérèse, les femmes sont reines. Libres de toutes contraintes, elles babillent pour oublier le quotidien, la maladie, leur mari. L’atmosphère est légère. Le bon mot à l’honneur, la bonne humeur de rigueur. Les vicissitudes de la vie sont laissées à la porte. Mais derrière les masques et l’humour potache se dessinent des portraits de femmes complexes et torturées, campées par des comédiennes de talent