Margot Alexandre © Nathan Ambrosioni
Margot Alexandre © Nathan Ambrosioni

Margot Alexandre : une exploratrice au cœur du burlesque

Embarquant dans Les Fusées de Jeanne Candel à l’occasion du nouveau temps fort "Pavillon jeune public" initié par La Commune – CDN Aubervilliers, la comédienne, cofondatrice de la compagnie Toro Toro avec Nans Laborde-Jourdàa, explore l’espace et le temps.

Quel est votre premier souvenir d’art vivant?
C’est difficile à dire. Je pense que c’était en CM2 quand j’étais à la maîtrise de l’Opéra de Lyon. Je regardais beaucoup les artistes, les chanteur.euses, les technicien.nes au travail. L’ambiance, l’agitation en coulisses et la maquilleuse qui sentait l’orange.

Quel a été le déclencheur qui vous a donné envie d’embrasser une carrière dans le secteur de l’art vivant ?Sans doute la maîtrise de l’Opéra et l’odeur de l’orange.

Les Fusées de Jeanne Candel © Jean-Louis Fernandez
© Jean-Louis Fernandez

Qu’est ce qui a fait que vous avez choisi d’être comédienne?
C’était depuis longtemps dans ma tête sans trop me l’avouer. Je faisais des études de communication tout en suivant un cours de théâtre animé par Jean-Christophe Barbaud. Il y avait des gens de tous âges. Je traversais Paris pour y aller, je me dis aujourd’hui qu’il fallait sacrément avoir envie de le faire. Il m’a encouragée à passer les concours de conservatoires d’arrondissements de Paris. J’ai passé celui du Vème un peu par hasard. C’est là-bas pendant deux ans, que j’ai beaucoup appris. Ces années ont été assez décisives.

Le premier spectacle auquel vous avez participé et quel souvenir en retenez-vous?
Hansel et Gretel à la maîtrise de l’Opéra. J’avais 12 ans. Je jouais le pied de la sorcière. Mon déguisement était une combinaison verte intégrale en lycra. Et en plus d’un certain embonpoint, en guise de sac à dos, j’avais un immense pied en mousse. Lors d’une des représentations pendant mon entrée sur scène j’ai trébuché et me suis explosée face contre terre.

Votre plus grand coup de cœur scénique?
Jeanne Balibar qui se lave dans La Dame aux Camélias, spectacle mis en scène par Frank Castorf avec aussi Vladislav Galard qui bégaye dans cette même pièce. D’ailleurs, quand la pièce se jouait à l’Odéon nous étions partis à l’entracte avec des ami.es car on n’aimait pas trop, on s’ennuyait pas mal. Puis dans la semaine on a eu quelques remords. Une de nos ami.es ouvreuse là-bas nous a fait rentrer après cet entracte d’une semaine. Et on a bien fait car il y a des moments de ce spectacle que je n’oublierai jamais. Plus récemment Contes et Légendes de Joël Pommerat.

Quelles sont vos plus belles rencontres?
Bruno Wacrenier, mon professeur au conservatoire du Vème et tous.tes les merveilleux.ses élèves qui deviendront mes ami.es et partenaires de jeu.

Les Fusées de Jeanne Candel © Jean-Louis Fernandez
© Jean-Louis Fernandez

En quoi votre métier est essentiel à votre équilibre?
Je ne suis pas sûre qu’il le soit. Mais j’ai une chance infinie de le faire.

Qu’est-ce qui vous inspire?
L’ennui en général. Celui de l’enfance, de l’adolescence. La musique. Les autres.

De quel ordre est votre rapport à la scène?
C’est un mélange de choses entre le sport, le rituel et une fête. Mais la perspective du ratage complet ou des situations impossibles à jouer est souvent un bon déclencheur pour moi.

À quel endroit de votre chair, de votre corps situez-vous votre désir de faire votre métier?
Sous la poitrine. Tout droit puis à gauche en partant de la droite.

Avec quels autres artistes aimeriez-vous travailler?
Tiago Rodrigues, Monia Chokri ou Francis Ford Coppola. (Lol)

À quel projet fou aimeriez-vous participer ?
Rejouer au geste près la corrida parfaite de José Tomas dans les arènes d’Arles. Sans cape et sans taureau.

Si votre vie était une œuvre, quelle serait-elle?
Ça doit être pas mal de vivre dans un slow motion de Wes Anderson.


Les fusées de Jeanne Candel
spectacle créé le 13 septembre 2024 au Théâtre de l’Aquarium à Paris
Durée 50 min environ

Reprise
6 au 9 novembre 2024 à La Commune CDN Aubervilliers en partenariat avec RCI de Seine-Saint-Denis et en compagnonnage avec Les Tréteaux de France dans le cadre du Festival Pavillon jeune public

Tournée
18 au 21 décembre 2024 au Théâtre Garonne à Toulouse
9 et 10 janvier 2025 au Malraux, Scène nationale Chambéry – Savoie
30 et 31 janvier 2025 au Théâtre du Bois de l’Aune, Aix-en-Provence
5 au 7 février 2025 à Bonlieu, Scène nationale d’Annecy
12 au 15 février 2025 au T2G, Gennevilliers

Mise en scène de Jeanne Candel assistée de Marion Bois
De et avec (au Théâtre de l’Aquarium) : Vladislav Galard, Sarah Le Picard, Jan Peters et Claudine Simon

Avec (en tournée) : Margot Alexandre, Jan Peters, Marc Plas et Claudine Simon
Scénographie de Jeanne Candel
Régie générale et construction petit théâtre – Sarah Jacquemot-Fiumani
Peinture toiles – Marine Dillard et Blandine Leloup
Peinture petit théâtre – Marie Maresca
Lumières et régie générale – Vincent Perhirin
Costumes de Constant Chiassai-Polin assisté de Sarah Barzic
Regard extérieur en tournée :-Juliette Navis

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