Après son succès à la Scala Provence, lors Festival Off d’Avignon 2022, sa pièce, Un certain penchant pour la cruauté, mise en scène par Pierre Notte, s’installe au Théâtre de la Reine Blanche. L’autrice et comédienne Muriel Gaudin s’est prise au jeu de répondre à notre questionnaire.
© Lisa Lesourd
Quel est votre premier souvenir d’art vivant ?
C’était au Festival off d’Avignon, un Antigone. J’étais ado, mal dans ma peau.
Quel a été le déclencheur qui vous a donné envie d’embrasser une carrière dans le secteur de l’art vivant ?
J’étais timidement maladive jusqu’à vingt ans. J’ai commencé à faire du théâtre, c’était très compliqué d’aller aux ateliers, mais j’ai vite compris que je continuerai malgré tout.
Qu’est-ce qui a fait que vous avez choisi d’être comédienne, autrice et metteuse en scène ?
Je n’en savais rien à l’époque. Je dirais maintenant le groupe, l’action, l’adrénaline, l’obligation d’être là.
Le premier spectacle auquel vous avez participé et quel souvenir en retenez-vous ?
Le spectacle de l’atelier théâtre de la Sorbonne à L’Aquarium. J’avais l’impression de faire des bonds de cabri alors qu’en réalité j’étais complètement tétanisée.
Votre plus grand coup de cœur scénique ?
Yo no soy bonita, en 2008. Angélica Liddell et son cheval, en espagnol non surtitré, dans une petite salle à Bordeaux. Je ne comprenais rien et j’étais médusée.
Quelles sont vos plus belles rencontres ?
Celles qui donnent des ailes.
En quoi votre métier est essentiel à votre équilibre ?
Quand je joue je perds un peu l’équilibre. Et je le retrouve mieux après.
Qu’est-ce qui vous inspire ?
Les gens, la mer, la nuit, les mots.
De quel ordre est votre rapport à la scène ?
Artisanal.
À quel endroit de votre chair, de votre corps, situez-vous votre désir de faire votre métier ?
Le poumon, le poumon !
Avec quels autres artistes aimeriez-vous travailler ?
Avec ceux qui osent, qui se passionnent, qui n’ont pas de recettes.
À quel projet fou aimeriez-vous participer ?
Un spectacle avec de l’eau, beaucoup d’eau, et du rock.
Si votre vie était une œuvre, quelle serait-elle ?
Sans titre (inachevé, j’espère !)
Propos recueillis par Marie-Céline Nivière
Un certain penchant pour la cruauté de Muriel Gaudin.
La reine blanche
2 bis passage Ruelle
75018 Paris.
Du 22 septembre au 19 novembre 2023
Les mercredis, vendredis à 19h, les dimanches à 16h.
Durée 1h20