PSS PSS de la Cie Baccalà © Sylvie Bosc

PSS PSS, le son du bonheur de la Cie Baccalà

Auréolé de nombreux prix, le spectacle de la Cie Baccalà arrive enfin à Paris au Théâtre Libre.

PSS PSS de la Cie Baccalà © Sylvie Bosc

Auréolé de nombreux prix, le spectacle de la Compagnie Baccalà a tourné dans plus de cinquante pays et sur les cinq continents. Il arrive enfin à Paris, au Théâtre Libre, pour quelques représentations exceptionnelles. Ne les manquez pas.

© Sylvie Bosc

Si vous prononcez à haute voix ce curieux son, « pss pss », vous comprendrez ce qu’il signifie. En général, on s’en sert pour interpeller une personne. Mais si vous fermez vos poings en les dirigeant vers quelqu’un, cela peut aussi signifier : allons courage, on est là pour toi. Cette onomatopée sera la seule parole que vous entendrez dans ce spectacle qui n’en possède aucune. Les deux artistes les lancent pour s’encourager ou se moquer de l’autre. Il vous sera même demandé de pousser cette interjection à un moment crucial du spectacle.

Un style admirable
PSS PSS par la Cie Baccalà © Sylbmonoeil
© Sylbmonoeil

Semblant sortir tout droit d’un vieux burlesque muet américain, ces deux personnages ont une sacrée allure. La première est une drôle de fille. Avec ses deux couettes, ses collants colorés, ses chaussures rouges, ses yeux aussi ronds que des billes et ses pommettes roses, la jeune femme apparaît comme être la digne descendante de Fifi Brindacier. Elle en possède également toute la malice et l’espièglerie. Lui, plus discret, possède la silhouette d’un petit bonhomme tranquille. Un Buster Keaton que l’on aurait croisé avec un personnage du dessinateur Sempé. Visuellement, la paire se complète à merveille. Ils renouvellent, tout en se servant de vieux codes, le traditionnel duo formé par l’Auguste et le clown blanc.

Cela démarre doucement par un numéro classique de cabaret. Il met en place l’atmosphère, mais surtout le fil rouge du spectacle. Celui-ci est tenu fermement par ses deux bouts par deux running gags. Le premier est, ce qui va de soi, les fameux « pss pss ». Quant au second, il se résume à une suite de câlins. Ces deux grands cœurs abusent avec tendresse et ironie des « hugs ».

Clowneries et prouesses
PSS PSS par la Cie Baccalà © Pierre Colletti
© Pierre Colletti

Tout au long de la représentation, la Suissesse Camilla Pessi et l’Italien Simone Fassarie ne vont cesser de nous surprendre et, surtout, de nous séduire. Ils enchaînent, avec l’ami brio et le camarade talent, leurs numéros composés d’acrobaties, de mains à mains, d’escabeau, de diabolo, de jonglage et de musique. Et quand ils s’attaquent au trapèze, on reste sans voix devant l’excellence de leurs prouesses. Elle s’accroche à lui avec la force d’une glu et l’agilité d’un ouistiti. Paternel et bienveillant, il se débat et cède.

S’appuyant sur une magnifique musique envoûtante et rétro, leur spectacle, mis en scène par le regretté Louis Spagna, possède un univers poétique très fort. Comme dans ces vieux films aux couleurs sépia ! Nous faisant passer du rire à l’émerveillement, ces deux clowns acrobates réjouissent tous nos sens et nous offrent un grand moment de bonheur. Et cela ne se refuse pas.

Marie-Céline Nivière

PSS PSS de la Compagnie Baccalà.
Théâtre Libre
4 boulevard de Strasbourg
75010 Paris.
Jusqu’au 23 avril 2023.
Vendredi et samedi à 19h, matinée le dimanche à 15h.
Tout public à partir de 6 ans.

Durée 1h05.

Spectacle conçu et interprété par Camilla Pessi et Simone Fassari.
Mise en scène de Louis Spagna.
Collaboration artistique et régie de Valerio Fassari.
Création lumières de Christoph Siegenthaler.

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