La comédienne Julia Duchaussoy a une passion pour la plongée sous-marine. Cette enfant de la balle, connaît donc aussi bien le monde du théâtre que le monde sous-marin. Devant l’étendue des dégâts causés par l’Homme, elle a écrit Le monde du silence gueule. Un spectacle destiné à faire comprendre aux citadins que nous sommes, que nous sommes en train d’abîmer les abîmes !
Elle convoque sur le plateau tous les habitants des Océans. Ces derniers, n’en pouvant plus de se taire, prennent la parole dans une soirée de gala, organisée par deux dauphins taquins. Les vedettes de ce show sont des animaux marins, chacun a son propre caractère, on y croise une starlette, un vieux militaire, une femme fatale, une petite coiffeuse, un sportif, des rappeurs, un petit clown et même un parrain mafieux… C’est assez bien vu. On vous laisse le plaisir de découvrir qui se cache derrière ces stéréotypes humains.
Jouant sur les codes des spectacles de stand-up, Pierre François Martin-Laval signe une mise en scène assez enlevée. Julia Duchaussoy et Franck Lorrain endossent avec pertinence tous ces personnages qui, grâce à eux, ne manquent pas d’air. Entre les sketches, des vidéos sont projetées. Les images des fonds marins sont splendides. On ne peut rester insensible lorsque l’on nous montre les ravages de la pollution où de la pêche intensive. Ce spectacle, instructif et divertissant, a toutes les qualités pour séduire la jeunesse. Et ça tombe bien car ils seront les adultes de demain.
Marie-Céline Nivière
Le monde du silence gueule de Julia Duchaussoy.
Lucernaire
53 rue Notre-Dame-des-Champs
75006 Paris.
Jusqu’au 8 janvier 2022.
Du mardi au samedi à 18h30, dimanche 15h.
Durée 1h10.
Mise en Scène de Pierre François Martin-Laval
assisté d’Anna Mattenberger.
Avec Julia Duchaussoy et Franck Lorrain.
Photographie de Pascal Kobeh et Ocean Agency.
Vidéos de René Heuzey, Manuel Lefèvre, Le Cinquième Rêve, Sea Shepherd, Steven Surina, Franck Lorrain et Julia Duchaussoy.
Motion Design de Marjorie Raynal.
Musique de Faf Larage et Sébastien Damiani.
Crédit photo © Fabienne Rappeneau
