Nous avons fait la connaissance de Charlie dans sa version courte, en 2019, aux Mises en capsules, au théâtre Lepic. Dès cet instant, nous avons aimé ce personnage sympathique crée par Martin Darondeau. Sa version longue, aujourd’hui présentée au théâtre des Béliers-Avignon, est une belle réussite. Cette comédie, bien ficelée et adroitement interprétée, possède un ton et un style très BD qui nous a emballés.
Les parents de Charlie se séparent. La nouvelle bouleverse ce grand adulescent, incarné génialement par l’auteur. Il ne comprend pas ! Après 30 ans de vie commune, comment ses parents en sont arrivés là ? L’amour n’est donc pas éternel ! Sa réaction étonne toute la famille, car depuis quelque temps, ses membres ne cessent de se demander : où est Charlie ? Comme un enfant désemparé, le jeune homme va chercher à comprendre. Dans sa quête, il trouvera des réponses qui lui serviront à enfin accepter de grandir.
Il y a le père, éternel adolescent, poète maudit et rockeur dans l’âme (hilarant Ricardo Le Giudici). On se demande de qui tient Charlie ! Il y a la mère, une quinqua qui aimerait bien reprendre en main son destin et s’amuser un peu (épatante Laurence Oltuski). Quelle belle idée d’avoir associé par de solides liens d’amour deux êtres que tout oppose. Les flash-back sur leur passé sont formidables. Il y a la petite sœur adoptée, un tourbillon de vie (pétillante Milena Sansonetti) et la délicieuse colocataire (adorable Juliet Lemonier). On s’attache très vite à ces personnages que l’on regarde avec tendresse se dépatouiller avec les choses de la vie et on s’y regarde en miroir. C’est fin, c’est drôle.
Marie-Céline Nivière
Les parents de Charlie se séparent, texte et mise en scène de Martin Darondeau.
Festival d’Avignon Off – Théâtre des Béliers
53, rue du portail Magnanen 84000 Avignon.
Du 7 au 30 juillet 2022 à 19h15, relâche les 12, 19, 26 juillet 2022.
Durée 1h20.
Avec Martin Darondeau, Juliet Lemonnier, Ricardo Lo Giudice, Laurence Oltuski, Milena Sansonetti.
Costumes de Chloé De Nombel.
Scénographie de Sarah Bazennerye.
Lumières de François Leneveu.
Crédit photo © Alejandro Guerrero