Le comédien revient au théâtre de la Bastille, avec une version revisitée, de son excellent L’oral et Hardi – Allocution poétique que nous avions découvert en 2007 à la Maison de la Poésie, un rendez-vous à ne pas manquer.
C’est avec brio, talent, invention, intelligence, les quatre compagnons qui font d’un spectacle une réussite, que Bonnaffé nous plonge dans l’univers de Jean-Pierre Verheggen. Un homme sérieux qui ne se prend pas au sérieux, un homme de lettres qui aime jouer des mots, tordre les images. C’est avec Le degré Zorro de l’écriture que le comédien a découvert son œuvre, dans laquelle il ne cessera de se promener. Pour lui, comme il me l’avait expliqué lors d’une rencontre : Verheggen élève le canular linguistique à l’échelle d’une grande œuvre. C’est quelqu’un qui rit de l’intelligence !
Osons est un des mots d’ordre d’idées du poète belge. Bonnaffé ose. Son entrée en la matière est hilarante, sa sortie l’est tout autant. Du pupitre à l’épitre, il n’hésite pas à faire le pitre mais aussi à faire sérieusement ce qui doit l’être. En nous plongeant dans l’univers poétique et drolatique de Verheggen, le comédien nous embarque dans un vertige où la langue enivre nos sens et régal notre plaisir !
Marie-Céline Nivière
L’oral et Hardi, textes de Jean-Pierre Verheggen et Jacques Bonnaffé.
Théâtre de La Bastille.
Du 1er au 24 juin 2022.
Du lundi au samedi à 20h, relâche le 6 juin.
Durée 1h20.
Jeu et mise en scène de Jacques Bonnaffé.
Scénographie de Michel Vandestien.
Lumières d’Orazio Trotta .
Musiquesde Louis Sclavis (extraites de l’album La Moitié du monde).
Collaboration sonore de Bernard Vallery.
Régie générale de Gaëtan Lajoye
Photo ©Carole Bellaiche