Mathilde Charbonneaux © Manika Auxire

Mathilde Charbonneaux, évanescente et diabolique héroïne « sartrienne »

À l'atelier, sous la direction de Jean-Louis Benoit, la flamboyante Mathilde Charbonneaux reprend Huis Clos de Jean-Paul Sartre.

À l’atelier, sous la direction de Jean-Louis Benoit, la flamboyante Mathilde Charbonneaux se glisse dans la peau « so » glamour de la ravissante Estelle, dernier personnage à entrer dans le Huis Clos infernal de Jean-Paul Sartre. Aux côtés de Marianne Basler et de Maxime d’Abboville, la comédienne, sortie en 2018 du Conservatoire, se mue imperceptiblement d’ingénue à garce. rencontre avec une artiste lumineuse qui manie aussi bien le chant que l’art dramatique.

Huis clos de Jean-Paul Sartre
Mise en scène de Jean-Louis Benoit
© Pascal Victor / ArtPressCom

Quel est votre premier souvenir d’art vivant ?
La voix de Barbara.

Quel a été le déclencheur qui vous a donné envie d’embrasser une carrière dans le secteur de l’art vivant ?
Le Partage de Midi, mis en scène par Yves Beaunesne à la Coursive (scène nationale de La Rochelle ) quand j’avais 16 ans.

Qu’est ce qui a fait que vous avez choisi d’être comédienne ? 
La croyance profonde qu’une parole peut transformer un être et l’aider à vivre mieux.

Le premier spectacle auquel vous avez participé et quel souvenir en retenez-vous ?
Je jouais Titania dans le Songe d’une nuit d’été mis en scène par Laurence Andreini à l’âge de 9 ans dans la cour de mon école. Sous les arbres, premier contact avec la langue de Shakespeare, je me souviens arrivée pleine de panache en disant “Quoi, jaloux Obéron? ”. Un vrai bonheur !

Votre plus grand coup de cœur scénique ?
Judith Chemla dans le rôle de Violaine dans L’annonce faîte à Marie aux Bouffes du Nord dans la mise en scène d’Yves Beaunesne.

Huis clos de Jean-Paul Sartre
Mise en scène de Jean-Louis Benoit
© Pascal Victor / ArtPressCom

Quelles sont vos plus belles rencontres ?
Mes professeurs et mes camarades d’école.

En quoi votre métier est essentiel à votre équilibre ?
De par son déséquilibre.

Qu’est-ce qui vous inspire ? 
Les autres et leurs émotions. 

De quel ordre est votre rapport à la scène ? 
Tendre et exigeant.

À quel endroit de votre chair, de votre corps situez-vous votre désir de faire votre métier ? 
Dans mon front.

Avec quels autres artistes aimeriez-vous travailler ? 
Frank Castorf, Céline Sciamma, Pedro Almodovar, Julien Gosselin, Thomas Ostermeier, Ivo Van Hove, Julie Deliquet, Lorraine de Sagazan.

Nid de cendres de Simon Falguière © Simon Gosselin

À quel projet fou aimeriez-vous participer ? 
Une pièce qui dure une journée entière avec une quinzaine d’acteurs et une centaine de personnages, et ce rêve se réalise cet été avec le Nid de Cendres de Simon Falguières à Avignon, quelle joie !

Si votre vie était une œuvre, quelle serait-elle ? 
Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy.

Olivier Frégaville-Gratian d’Amore

Huis clos de Jean-Paul Sartre
Création au théâtre de l’Épée de Bois 
Reprise au Théâtre de l’Atelier

1 place Charles Dullin
75018 Paris

À partir du 2 février 2021
Durée 1h20

Mise en scène de Jean-Louis Benoit
Avec Marianne Basler, Mathilde Charbonneaux, Maxime d’Aboville et Anthony Cochin
Collaboration artistique et régie générale d’Anthony Cochin
Lumières de Jean-Pascal Pracht
Costumes de Marie Sartoux

Crédit photos © Manika Auxire, © Pascal Victor / ArtPressCom et © Simon Gosselin

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