Chorégraphe, comédienne, performeuse et danseuse née à Barcelone, Aina Alegre réinvente le corps, ses expressions, à travers ses créations. Après avoir intégré en 2007 le CNDC d’Angers, sous la direction d’Emmanuelle Huyn, elle trace son propre chemin tout en collaborant avec d’autres chorégraphes comme David Wampach, Fabrice Lambert ou Vincent Thomasset. En attendant la réouverture imminente des lieux de culture, elle présentera samedi 8 mai, une étape de travail de sa prochaine création R-A-U-X-A dans le cadre de la plateforme professionnelle de l’Atelier de Paris, avant-goût du festival June Events.
Quel est votre premier souvenir d’art vivant ?
Mon premier souvenir date de quand j’étais petite et que j’allais voir les concerts de jazz où mon père jouait.
Quel a été le déclencheur qui vous a donné envie d’embrasser une carrière dans le secteur de l’art vivant ?
Le désir de faire de la musique et de la danse. Concrètement, je me souviens qu’à l’âge de 12 ans, j’ai vu le film Cabaret de Bob Fosse et j’ai décidé que je voulais être artiste.
Qu’est-ce qui a fait que vous avez choisi d’être danseuse et chorégraphe?
Une constellation de situations…. Je voulais être comédienne, mais je n’ai pas eu le temps de m’inscrire aux auditions du conservatoire de Barcelone. Par ailleurs, j’aimais la danse, je la pratiquais et je voulais faire aussi de la musique. En parallèle de tout ça, j’avais le désir de venir vivre en France. Finalement, j’ai atterri au Centre national de la Danse contemporaine d’Angers.
Le premier spectacle auquel vous avez participé et quel souvenir en retenez-vous ?
D’avoir vécu une sensation de catharsis, de partage, d’empathie, d’énergie collective et de faire l’expérience profonde de vivre le temps présent.
Votre plus grand coup de cœur scénique ?
Impossible d’y répondre…
Je pense, ici, à la pièce Blessed de Meg Stuart.
Quelles sont vos plus belles rencontres ?
Toutes les rencontres que j’ai faites dans ce métier sont des voyages humains !
En quoi votre métier est essentiel à votre équilibre ?
Je dirais que c’est un « espace » qui me permet de cultiver mon rapport au monde, aux être vivants, humains et non-humains…
Mais aussi, c’est un lieu qui nourrit jour à jour mon expérience sensible.
Qu’est-ce qui vous inspire ?
La nature, la ville, les personnes et leurs histoires, les énergies collectives, les rituels….
De quel ordre est votre rapport à la scène ?
Mon rapport à la scène est politique et rituel.
À quel endroit de votre chair, de votre corps, situez-vous votre désir de faire votre métier ?
Ça change selon les périodes que je traverse. En ce moment, c’est le cœur, mais ça pu être les tissus, les muscles, les os….
Avec quels autres artistes aimeriez-vous travailler ?
Difficile d’y répondre… mais je dirais avec des personnes engagées et amoureuses de leur pratique.
À quel projet fou aimeriez-vous participer ?
Jouer dans un long-métrage de science-fiction et être un cyborg
Si votre vie était une œuvre, quelle serait-elle ?
La chanson A la Vida d’Ovidi Montllor
Olivier Fregaville-Gratian d’Amore
R-A-U-X-A d’Aina Alegre
Plateforme professionnelle de l’Atelier de Paris
Tournée
le 25 août 2021 aux Brigittines (Bruxelles)
le 28 septembre 2021 au Festival Artdanthé, Théâtre de Vanves
les 26 et 27 février 2022 aux Mercat de les Flors, Barcelone
Crédit photos © Alice Brazzit, © Txus García, © Jan Fedinger