Regard brillant, perçant, présence irradiante, Marie-Claude Pietragalla, dite « Pietra », est une figure iconique de la danse française. Danseuse étoile à 27 ans, chorégraphe, elle fête cette année ses 40 ans sur scène. Des planches au plateau de télévision, sa personnalité hors du commun, son caractère singulier, font d’elle un être unique, passionné, exalté. Perfectionniste, humaine, elle convie avec sa nouvelle création, La femme qui danse, le public à un voyage intime, introspectif au cœur de sa mémoire d’artiste. Rencontre.
C’est non loin de Paris, à Alfortville, dans le studio de répétition du Théâtre du Corps, compagnie qu’elle a créée en 2004 avec son mari et complice Julien Derouault, que Pietra nous a convié pour parler de son dernier spectacle, une réflexion sur son métier, sa passion, une immersion dans ses pensées de femme, d’artiste. Créé en septembre dernier, La femme qui danse est actuellement en tournée dans toutes la France, mais aussi en Belgique. Cheveux noir jais, sourire enchanteur, la danseuse et chorégraphe est particulièrement enjouée en ce matin de novembre. Les dates parisiennes viennent d’être confirmées. Seule en scène, elle fera vibrer les ors du théâtre de la Madeleine, qui fut très longtemps le théâtre attitré de Sacha Guitry, du 13 novembre au 31 décembre 2020. Une série longue pour un sacré pari.
Avec la femme qui danse, vous revenez sur 40 ans de carrière, est-ce pour célébrer la fin d’un cycle, d’une période ?
Dans ce spectacle très intime, vous vous dévoilez beaucoup plus que dans vos autres créations. Est-ce pour vous une manière de confier au public vos réflexions, votre regard sur votre métier, votre vie d’artiste ?
Après Lorenzaccio d’Alfred de Musset, pièce dansée pour 11 interprètes, vous avez opté pour une forme plus simple, plus épurée, le seule-en scène. Pourquoi ce choix ?
Perfectionniste, vous vous intéressez tout particulièrement aux lumières de vos spectacles, vous en suivez toutes les étapes de création. en quoi est-ce important pour vous ?
Qu’est ce qui fait que vous avez choisi la danse plutôt qu’un autre médium ?
Depuis un peu plus d’un an maintenant, est publiée aux Editions Michel Laffont, Etoile, une biographie romancée où vous racontez vos débuts de danseuse, de l’école des petits rats de Paris jusqu’à votre nomination en tant que danseuse étoile. Tout comme La femme qui danse, cet exercice introspectif est une manière de vous livrer, de transmettre. Est-ce aussi une façon de passer à autre chose, d’aller de l’avant ?
Depuis quelques années, les danseurs n’hésitent plus à parler de l’envers du décor, de la douleur inhérente à la pratique de la danse. Qu’en pensez-vous ?
Depuis près de vingt ans maintenant, vous travaillez avec votre mari Julien Derouault, avec qui vous avez fondé en 2004, la compagnie Théâtre du Corps. cet équilibre à la fois, complice et complémentaire, semble un élément fondateur de vos créations, de votre danse ?
Le spectacle a été créé en septembre 2019 à l’espace Carpeaux à Courbevoie, la tournée vient de commencer, à quand Paris ?
Propos recueillis par Stéphane Sauval et Olivier Frégaville-Gratian d’Amore
La femme qui danse de Marie-Claude Pietragalla
Création à l’Espace Carpeaux de Courbevoie
Chorégraphie de Marie-Claude Pietragalla
Mise en scène , Conception et réalisation vidéo de Julien Derouault
Textes inédits de Marie-Claude Pietragalla
Lumière de Christophe Chaupin assisté de François-Xavier Guinnepain
Création musicale de Wilfried Wendling, La Muse en Circuit & Louis Huguenin
Musiques de Tchaikovsky – Stravinsky – Olafur Arnalds – Portishead – Bart Howard – Birdy Nam Nam – Adolphe Adam – Massenet – Bizet
Durée 1h15
Tournée
Les 4 et 5 décembre 2019 au théâtre de Pezenas
Le 7 décembre 2019 au théâtre Toursky, Marseille
Le 10 décembre 2019 au Spaziu Culturale Natale Rochiccioli, Cargèse
Le 13 décembre 2019 à l’Espace culturel Capellia, La Chapelle sur Erdre
Le 15 décembre 2019 au Centre culturel Guy Gambu, Saint-Marcel
Le 17 janvier 2020 au Théâtre Saint-Louis, Cholet
Le 25 janvier 2020 au Centre Culturel Yves Furet, La Souterraine
Le 1er février 2020 à la salle EMC2, Saint-Grégoire
Le 4 février 2020 à l’Opéra de Toulon
Le 29 février 2020 au Théâtre des 2 rives, Charenton-le-Pont
Le3 et 4 mars 2020 à la Maison Folie Beaulieu, Lille
Le 6 mars 2020 à l’Auditorium – Centre de Congrès, Angers
Le 11 mars 2020 au Quattro,Gap
Le 21 mars 2020 au cirque royal, Bruxelles
Le 5 avril 2020 à l’auditorium Mégacité, Amiens
Le 7 avril 2020 au Théâtre de Champagne à Troyes
Le 28 mai 2020 au POC, Alforville
Le 12 juin 2020 à la Balise, Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Du 13 novembre au 31 décembre 2020 au Théâtre de la Madeleine, Paris
Crédit photos © Pascal Elliott / ©OFGDA