La démocratie splendide d'arbres forestiers - John Keats - Nicolas Struve @ Après la pluie
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Une démocratie splendide d’arbres forestiers : Magnifique rêverie

Dans la petite salle de la Reine Blanche, le comédien Nicolas Struve nous embarque dans une « ballade » poétique à la (re) découverte de John Keats.

Pour certains d’entre nous, l’évocation de celui qui est considéré comme l’un des plus grands poètes anglais de l’époque romantique, se résume aux souvenirs de lycée et de la difficulté de traduire ses mots. Le spectacle de Nicolas Struve – dont le titre Une démocratie splendide d’arbres forestiers est tiré d’un de ses poèmes – a ce merveilleux pouvoir de nous plonger au cœur de la pensée et de l’existence, trop courte, de ce jeune homme qui aimait les mots et qui voulait décrire et comprendre la nature, quelle qu’elle soit.

En s’emparant de l’œuvre poétique – si bien chantée par Marianne Faithfull – de la correspondance de Keats, en évoquant sa vie, en éclaircissant la courte période de sa vie et la société qui l’entourait, Nicolas Struve rappelle que le théâtre est l’endroit parfait pour faire chanter les mots d’un poète, éveiller l’imaginaire et devenir, comme l’a dit Laurent Terzieff, « la caisse de résonance » du monde. Son spectacle ne s’apparente pas à une grande messe sacerdotale, c’est une véritable promenade avec des étapes, des échappatoires et des mises en abyme. En nous éclairant sur Keats, il ouvre une fenêtre avec vue sur notre monde d’aujourd’hui.

Tout en carton, avec personnages et pancartes peintes, quelques images vidéo projetées, la scénographie de Raymond Sarti est admirable. La musique a également sa place. Cet accompagnement rythmique est exécuté en direct par l’excellent jazzman Mico Nissim. Le pianiste se fait complice aux digressions qui passent par là. La remarquable aisance scénique de Nicolas Struve donne à ce spectacle beaucoup de vie et de chaleur. Dans un plaisir gourmand, le comédien, solaire et facétieux, fait vibrer les mots et les sentiments, ceux du poète comme les siens, avec précision et clarté. C’est beau.


Une démocratie splendide d’arbres forestiers, d’après l’œuvre et la correspondance de John Keats.
Théâtre de la Reine Blanche
2 bis passage Ruelle
75018 Paris.
Du 25 avril au 11 mai 2025
durée 1h30.

Adapté d’une traduction originale de Robert Devreu
Mise en scène, conception et jeu – Nicolas Struve
Musique de Mico Nissim
Scénographie de Raymond Sarti
Lumières d’Antoine Duris
Collaboration artistique-: Stéphanie Schwartzbrod et Sophie Mayer.

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