Xavier Simonin © DR
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Xavier Simonin, l’humanité au bout des mots

Après L’Or de Blaise Cendras, le comédien adapte Les Raisins de la colère de Steinbeck. Accompagné de trois musiciens, il fait revivre cette magnifique épopée au Théâtre Michel.

Quel est votre premier souvenir d’art vivant ?
Les adieux à la scène des Frères Jacques au Théâtre des Champs-Élysées. Mes parents voulaient que mon frère et moi assistions à cela malgré notre très jeune âge. Incroyable souvenir.

Quel a été le déclencheur qui vous a donné envie d’embrasser une carrière dans le secteur de l’art vivant ?
Le théâtre à l’école. J’y avais un certain succès. Ça donne le goût.

Les raisins de la colère © Laurencine Lot
Les Raisins de la colère d’après John Steinbeck, adaptation et mise en scène Xavier Simonin © Laurencine Lot

Qu’est ce qui a fait que vous avez choisi d’être comédien ?
Jean-Paul Belmondo dans L’Homme de Rio.

Le premier spectacle auquel vous avez participé et quel souvenir en retenez-vous ?
L’Illusion comique de Corneille. Mes partenaires d’alors sont toujours des amis. Certains ont fait carrière dans les métiers artistiques. J’y jouais Clindor. Je croyais que ce métier ne serait fait que de premiers rôles.

Votre plus grand coup de cœur scénique ?
Quand j’ai vu Jean-Paul Belmondo au théâtre, bien sûr. Et puis Laurent Terzieff. Et aussi Thierry Hancisse à ses débuts dans La vie est un songe. Pour l’exploit, Philippe Caubère. Et mon premier Avignon entre copains en 1991.

Xavier Simonin © DR
Xavier Simonin, Jean-Paul Belmondo et Charles Gérard © DR, collection personnelle

Quelles sont vos plus belles rencontres ?
Jean-Paul Belmondo, encore. Qui est même venu me voir sur scène. Quel retour des choses. L’incroyable compagnonnage de dix ans avec Jean-Jacques Milteau pour L’Or de Blaise Cendrars. Sans oublier Jean-Paul Tribout depuis 2005. Et en ce moment, toute mon équipe des Raisins de la colère.

En quoi votre métier est-il essentiel à votre équilibre ?
Le sentiment de liberté et de poésie. Évoluer dans le monde des génies de la pensée humaine est un privilège incontestable.

Qu’est-ce qui vous inspire ?
Le voyage, beaucoup. L’épopée. L’humanité qui bat d’un même cœur.

Xavier Simonin - JJ Milteau © Stéphane Audran
Xavier Simonin et Jean-Jacques Milteau pour L’Or d’après Blaise Cendrars, mise en scène Xavier Simonin © Stéphane Audran

De quel ordre est votre rapport à la scène ?
Sacré et impitoyable. Il faut être à la hauteur tous les soirs. Je n’y suis jamais tranquille. L’état de grâce est rare. Le devoir, immense.

À quel endroit de votre chair, de votre corps situez-vous votre désir de faire votre métier ?
Ça dépend des projets. Toujours tripes, cœur, tête. Mais pondéré différemment suivant les enjeux.

Avec quels autres artistes aimeriez-vous travailler ?
Tous.

À quel projet fou aimeriez-vous participer ?
Je travaille beaucoup en Afrique. J’aimerais pouvoir mêler nos deux cultures et les acteurs des deux continents.

Si votre vie était une œuvre, quelle serait-elle ?
En ce moment : Les Raisins de la colère.


Les raisins de la colère d’après John Steinbeck, adaptation et mise en scène Xavier Simonin
Théâtre Michel
38 rue des Mathurins
75008 Paris.
Jusqu’au 20 avril 2024.
Durée 1h30.

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