Blond, regard noir, physique de jeune premier, Kevin Garnichat a été révélé par son rôle de Léo, meilleur ami, coureur de jupon, du dramaturge Rostand, dans Edmond d’Alexis Michalik. Actuellement à l’affiche du 13e art, Kevin Garnichat prête ses traits à l’aventurier Lawrence d’Arabie, dans la fresque historique, romanesque d’Eric Bouvron et Benjamin Penmaria. Rencontre avec un comédien solaire.
Quel est votre auteur de théâtre préféré ?
Alfred de Musset.
Quel auteur aimeriez-vous jouer ?
Hum, pour garder une certaine cohérence, je dirais, Alfred de Musset.
Quel roman rêveriez-vous de voir adapter au théâtre ?
J’adore Les liaisons dangereuses, mais je crois que John Malkovich a déjà eu l’idée. J’aime beaucoup Voyage au bout de la nuit, mais je crois que Franck Desmedt aussi. Sinon je pense à Confessions d’un enfant du siècle, mais j’ai l’impression que cette réponse n’est pas très originale, eu égard aux deux premières questions.
Avec quel metteur en scène voudriez-vous travailler ?
Edouard Baer.
J’aime beaucoup le travail de Lorraine de Sagazan aussi, et celui de Cosme Castro et Jeanne Frenkel.
Si vous deviez jouer dans un Boulevard, quel serait-il ?
Je préfère jouer dans un théâtre, c’est plus pratique. Un boulevard c’est souvent trop bruyant.
Si vous deviez jouer dans une tragédie, quelle serait-elle ?
Une qui finit bien, c’est trop triste les tragédies qui finissent mal.
Quel artiste a été pour vous une révélation ?
Jean Dujardin. Il m’a fait prendre conscience qu’on pouvait ne plus avoir l’âge d’être un enfant et pourtant en garder la joie et l’insouciance. Et en vivre.
Dans les musiques que vous écoutez laquelle vous inspire ou vous fait penser à une pièce de théâtre ?
Toutes les chansons de William Sheller, notamment son album « En solitaire » que j’ai dû écouter 43259 fois.
Aussi celles d’Alain Souchon. Et de Ben Mazué.
Grands messieurs.
Quel film aimeriez-vous voir adapter au théâtre ?
Avatar ou Gravity.
Ce serait sans doute très mauvais, mais on ne pourrait qu’applaudir l’audace.
Y a-t-il un romancier que vous verriez bien écrire une pièce ?
Flaubert. Mais on n’a pas plus trop de nouvelles de lui ces dernières années, quelqu’un sait ce qu’il devient ?
Y a-t-il un personnage de fiction que vous rêveriez d’incarner ?
Milou.
Non, je plaisante.
Bon il y a Cyrano, évidemment, comme 99,9 % des comédiens, mais mon grand rêve serait de jouer dans un film d’époque, sur un cheval, devant une armée apeurée qu’il faudrait galvaniser avec un discours que je ferais semblant d’improviser.
Y a-t-il un personnage historique que vous rêveriez d’interpréter ?
Est-ce que Sylvain Tesson est d’ores et déjà considéré comme un personnage historique ?
Quelle salle a votre préférence ?
J’ai eu la chance de jouer une saison entière au Théâtre du Palais-Royal pour Edmond, c’était assez exceptionnel. J’en garde un souvenir magnifique. Le lieu en lui-même, l’histoire qu’il charrie, l’équipe du théâtre et mes partenaires de scène.
Quel serait votre partenaire idéal ?
Quelqu’un (e) que j’ai plaisir à retrouver chaque soir.
En partant de cette définition, je crois que jusqu’à présent, j’ai eu de la chance : j’ai dû rencontrer que des partenaires idéaux.
Quel personnage de l’autre sexe aimeriez-vous incarner ?
Hum toutes celles qu’incarne Cate Blanchett. À moins que ça soit Cate Blanchett qui me fascine ?
Y a-t-il des rôles que vous avez toujours refusé de faire ?
Non, pas encore.
La pièce que vous auriez aimé voir et avec qui aux commandes et sur scène ?
J’aurais aimé voir jouer Molière, dans un Molière.
J’imagine la cérémonie des Molières la même année, ça aurait été rigolo.
Olivier Frégaville-Gratian d’Amore
Lawrence, librement inspiré de la vie de T.E. Lawrence
Conception d’Éric Bouvron et Benjamin Penamaria
Reprise au 13e Art
Place d’Italie
75013 Paris
jusqu’au 27 février 2022
Durée 1h50