Sélectionné au Festival Impatience 2021, le collectif bordelais Les Rejetons de la Reine présente, les 6 et 7 décembre, au JTN, leur première création, Un poignard dans la poche. Décortiquant les rapports familiaux avec humour noir, il signe un spectacle jubilatoire. Rencontre.
Comment est né le collectif ?
Nous sommes rencontrés à l’Estba, nous faisions, pour 5 d’entre nous notre cursus au sein de l’école, et le sixième y était parfois intervenant. Nous travaillions beaucoup ensemble et aimions ça. Après notre sortie, nous avons chacun tracé notre route, travaillé avec d’autres compagnies, mais nous savions que nous voulions un jour nous retrouver et monter un projet commun.
D’où vient son nom ?
Nous affirmons notre filiation au théâtre shakespearien, avec cette figure de Reine. Un théâtre généreux, de texte et de jeu.
Comment travaillez-vous ?
Nous travaillons de façon collective, que cela soit sur la réflexion sur le texte et sa structure, sur la scénographie ou la mise en scène. Pour ce projet, Simon s’est occupé d’apporter la matière textuelle, et Franck avait un plus grand regard au niveau de la mise en scène.
Qu’est-ce qui vous a inspiré pour cette création un Poignard dans la poche ?
Nous avons au départ apporté nos rêves d’acteurs, qui étaient bien souvent des rois et des reines, chez des auteurs comme Shakespeare, Jarry, Gombrovitch, Barker, Musset, etc.
L’idée de parler de la fiction est venue assez vite, cette notion d’être le héros de sa propre vie.
Comment avez-vous construit cette histoire foutraque, burlesque et complètement surréaliste ?
C’est en amenant l’histoire du repas de famille qu’est venue cette idée de boucles. Nous sommes passés par plein de versions de texte. Au départ, l’univers des Rois et Reines avec l’activiste prenait une place dominante, ensuite le repas de famille lui-même effaçait le reste… Au final, l’histoire d’Antoine nous a permis d’avoir un fil rouge, et de rééquilibrer les deux mondes. C’est au cours des différentes résidences que l’on a pu travailler à cet équilibre.
Qu’est-ce que cela fait d’être sélectionné au Festival Impatience ?
Nous sommes évidemment très heureux d’avoir cette opportunité, et de pouvoir présenter notre travail à Paris, au JTN. C’est une vraie chance pour nous, surtout pour un premier projet!
Propos recueillis par Olivier Frégaville-Gratian d’Amore
Un Poignard dans la poche des Rejetons de la Reine – (Jérémy Barbier d’Hiver, Clémentine Couic, Simon Delgrange, Alyssia Derly, Franck Manzoni et Julie Papin )
texte et mise en scène de Simon Delgrange
au JTN du 6 au 7 décembre 2021 dans le cadre du Festival Impatience 2021
Crédit photos © Pierre Planchenault