Au Palais de la Porte dorée, en partenariat avec l’Atelier de Paris, Amala Dianor présente Siguifin – qui signifie monstre magique en bambara – , un projet initié avant la crise de la covid par le burkinabais Ladji Koné dans la cadre de la saison Africa 2020. Œuvre protéiforme, multiple et singulière, le spectacle écrit à six mains – Ladji Koné, Alioune Diagne, du Sénégal, et Naomi Fall, du Mali – est le fruit d’un processus créatif collectif fortement inspiré du principe du cadavre exquis.
Porté avec douceur et précision par le chorégraphe franco-sénégalais, dont l’esthétisme épuré qui conjugue habilement hip hop et danse contemporaine, fait la force de ses spectacles, de The Falling stardust à Urgence, Siguifin touche par la fougue et l’énergie qui se dégagent du plateau. Entremêlant au fil des tableaux danses tribales et street dance, elle offre un regard kaléidoscopique sur la jeune création venue du continent africain, sur la force vive des neufs jeunes danseurs en voie de professionnalisation. Encore en rodage, la pièce, largement saluée par un tonnerre d’applaudissements, est fort prometteuse. Elle devrait se polir et s’harmoniser au fil du temps. Un spectacle transcendantal et lumineux en devenir.
Olivier Frégaville-Gratian d’Amore
Siguifun d’Alioune Diagne, Ladji Koné, Naomi Fall et Amala Dianor
Avant-première au Palais de la Porte Dorée
17 et 18 septembre 2021
Durée 1h00
Chorégraphie d’Alioune Diagne, Ladji Koné, Naomi Fall et Amala Dianor
Avec Abdoul Kader Simporé aka Dainss, Daniel Koala aka. Tchapratt, Rama Koné (Burkina Faso) – Roger Sarr, Alicia Sebia Gomis, Jules Romain (Sénégal) – Adiara Traoré, Salif Zongo, Adama mariko (Mali)
Musique d’Awir Leon
Crédit photos © Anne Valory et © Nicolas Réméné
