De la disparition des larmes ©Katell Paugam

De la disparition des larmes, la vie en suspens

Au Train Bleu, Léna Paugam s'empare du spam de Milène Tournier dans De la disparition des larmes.

Dans une épure totale, dans une langue musicale écrite au rythme du slam par Milène TournierLena Paugam, avec une belle sensibilité,  nous fait entendre les méandres d’une pensée en dérive. Ce soir, parce qu’il en est ainsi, parce que c’est monté en elle comme une aspiration, une jeune femme libère sa parole. Elle a 35 ans, paraît tantôt plus, tantôt moins. À l’adolescence, elle a connu le grand amour et l’a perdu. Depuis, elle attend dans cette tour perchée dans la ville où autrefois se nichait leur amour. Elle l’attend ! Alors, elle s’est accaparée cet immeuble devenu pour elle sa tour d’ivoire. Elle nous raconte comment à chaque étage, chaque recoin, auprès de chaque habitant, elle a déambulé sa peine et appris à regarder le monde. On peut parfois s’égarer dans le dédale de sa pensée, mais on récupère le chemin de son raisonnement au détour d’une image, d’un sentiment, d’un silence. Et comme elle, on trouve Les larmes qui, rappelons-le, nous soulagent. Et c’est beau !

Marie-Céline Nivière

De la disparition des larmes de Milène Tournier
Festival d’Avignon Off
Le Train Bleu
40 rue Paul Saïn 84000 Avignon
Du 14 au 26 juillet à 18h05, relâche le 20 juillet
Durée 1h15

Conception et interprétation de Lena Paugam 
Création lumières de Jennifer Montesantos 
Création sonore de Lucas Lelièvre 
Création Photo-Vidéo de Katell Paugam 
Regard extérieur de Sylvain Ottavy 
Accompagnement chorégraphique de Bastien Lefèvre et Julien Gallée-Ferré 

Crédit photos © Katell Paugam

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