Le site de l’Association pour le Soutien du Théâtre Privé (ASTP), sort de la crise sanitaire en faisant une belle mutation s’ouvrant sur l’avenir. Sur de nouveaux horizons, celui du territoire, les Théâtres Parisiens Associés deviennent aujourd’hui tpa.fr, Théâtres et Producteurs Associés.
Si ce n’est pas encore une révolution, cela y ressemble, car depuis des lustres, « théâtres privés » signifiait salles parisiennes. Il est vrai que dans l’histoire du théâtre, la capitale a capitalisé la création faisant des régions les parents pauvres. Depuis, la décentralisation a bousculé un peu tout cela – – une longue histoire et je vous invite à consulter mon article dans le Grand Livre du Syndicat National des Metteurs en Scène, Théâtre Privé – Théâtre Public, c’est quoi la différence ? : https://urlz.fr/fS52.
Un nouveau site
Ce jeudi 10 juin, en l’absence de son président Stéphane Hillel, retenu par des obligations, la nouvelle déléguée générale de l’ASTP, Anne Claire Gourbier, le trésorier Sébastien Azzopardi, la trésorière adjointe Caroline Verdu, le directeur du théâtre Les Salinières de Bordeaux, Frédéric Bouchet et le responsable du site David Roux, ont présenté à la presse leur nouvelle plateforme informatique destinée à promouvoir les spectacles produits dans les théâtres membres de l’association. Ce n’est pas rien, car cela regroupe plus de 70 théâtres dont, nouveauté, une quinzaine en région et ce nombre devrait augmenter avec le temps. D’autant qu’il est prévu dans les mois à venir, le site relaie également les informations des tournées de leurs spectacles.
La diversité du théâtre
Ce nouveau site, clair et simple d’utilisation, permet de visualiser l’offre de leur programmation. Car dans la mesure ou, comme le rappelait Laurent Terzieff : Le théâtre n’est pas ceci ou cela, mais ceci et cela, il faut souligner la grande diversité des spectacles proposés. Dans les théâtres privés, il y en a pour tous les goûts, du boulevard à la création contemporaine, en passant par les classiques et l’humour. Chacun peut y trouver son bonheur selon ses aspirations et ses envies. Chaque théâtre, membre partenaire, gère sa page sur le site, choisissant de mettre les informations, les critiques, les avis des spectateurs, les vidéos et les offres opérationnelles. Lorsque le client clique sur réservation, il tombe directement sur la billetterie du lieu choisi. Ce qui permet au théâtre de reprendre la main et de ne plus dépendre des revendeurs. Les chiffres sont parlants, en dix ans d’existence, le site n’a cessé de voir son taux d’audience grimper avec en 2019 : 2 998 661 visites et 10 303 076 pages lues. La newsletter comprend plus de 60 000 abonnés. Et la crise sanitaire n’a pas, contrairement à ce que l’on aurait pu craindre, fait chuter le taux d’audience. Visiblement, les spectateurs restaient attentifs et avec la réouverture des théâtres, il en ressort une véritable appétence qui permet un bel optimiste pour la rentrée.
Une association utile
La crise sanitaire a permis à l’ASTP de sortir de la crise générée par l’idée du gouvernement de suspendre la taxe parafiscale ! Car, en se tournant vers l’association pour l’aider à gérer le système des aides mises en place, les pouvoirs publics en ont réalisé l’utilité et l’efficacité. Avec le fond d’urgence de solidarité, l’ASTP a pu soutenir ses membres, qui en plus des théâtres comprennent également des producteurs et des compagnies, durant ce long et pénible arrêt de toute activité.
Un geste vers les jeunes privés depuis des mois de théâtre
Les jeunes ne sont pas oubliés et sont même une des cibles principales à atteindre. Depuis des années, l’opération -26 ans = 10 € fonctionne de mieux en mieux. Certains, atteignant cette année l’âge fatidique de 27 ans et ayant été privés l’année d’avant de spectacle, ont demandé d’avoir une dérogation, sorte d’année blanche, pour pouvoir profiter encore de l’offre. L’anecdote est assez réjouissante pour l’avenir du théâtre.
Donc, vous l’aurez compris, si vous voulez découvrir les pièces qui seront à l’affiche à la rentrée, il vous suffit de cliquer sur l’tpa.fr.
Marie Céline Nivière
Crédit photos © Marie-Céline Nivière