Flamboyante en Lady Macbeth ou furieuse en Eriphyle, rivale blessée d’Iphigénie, Chloé Réjon habite de sa présence lumineuse, incandescente, les mises en scène de Stéphane Braunschweig, leur donne chair et corps. Formée au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, la comédienne passe avec aisance du classique au contemporain, offrant à ses personnages une densité rare, vibrante. Brûlant les planches des Ateliers Berthier, dans la dernière création du directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, elle transcende l’écran dans la captation proposé le 26 avril sur Culturebox et disponible dès le lendemain en replay sur le site du théâtre.
Quel est votre premier souvenir d’art vivant ?
Le Mahabharata de Peter Brook aux Bouffes du Nord.
Quel a été le déclencheur qui vous a donné envie d’embrasser une carrière dans le secteur de l’art vivant ?
Le « théâtre » familial de mon enfance. Les livres. Les histoires…
Qu’est-ce qui a fait que vous avez choisi d’être comédienne ?
Mes premiers pas sur scène à 9 ans, je jouais ÉPONINE enfant, dans « Les Misérables » de Victor Hugo.
Le premier spectacle auquel vous avez participé et quel souvenir en retenez-vous ?
À 20 ans, dans la troupe de Christian Schiaretti, je jouais Nono dans L’Homme, la bête et la vertu de Pirandello, un petit garçon infernal, alors que j’étais une jeune fille romantique, c’était comique !
Votre plus grand coup de cœur scénique ?
La pièce que nous avons répétée cet hiver au Théâtre de l’Odéon : Comme tu me veux de Pirandello sous la direction de Stéphane Braunschweig, avec son équipe de création et des acteurs sensationnels.
Quelles sont vos plus belles rencontres ?
Le Mexique. L’homme que j’ai épousé. Les rencontres à venir.
En quoi votre métier est essentiel à votre équilibre ?
Il favorise la distillation des trop-pleins de sentiments.
Qu’est-ce qui vous inspire ?
La poésie sous toutes ses formes : maudite ou solaire.
De quel ordre est votre rapport à la scène ?
Viscéral : j’aime bien l’expression d’Antoine Vitez qui considère les acteurs comme des « athlètes affectifs ». C’est donc d’ordre psychique et physique.
À quel endroit de votre chair, de votre corps, situez-vous votre désir de faire votre métier ?
Je l’ai dans la peau.
Avec quels autres artistes aimeriez-vous travailler ?
Des grands cinéastes.
À quel projet fou aimeriez-vous participer ?
Un film d’Alejandro Gonzalez Iñarritu ou d’Hirokazu Kore-eda
Si votre vie était une œuvre, quelle serait-elle ?
Les chevaux bleus, une sculpture d’Assan Smati.
Olivier Fregaville-Gratian d’Amore
Iphigénie de Jean Racine
Mise en scène de Stéphane Braunschweig
Les Ateliers Berthier – disponible sur le replay du théâtre
Odéon – Théâtre de l’Europe
Nous pour un moment d’Arne Lygre
Mise en scène de Stéphane Braunschweig
Odéon – théâtre de l’Europe – Les ateliers Berthier
Au-delà des ténèbres, un diptyque de Simon Abkarian
Théâtre du soleil
Crédit photos © Armelle Bouret, © Simon Gosselin, © Elizabeth Carecchio et © Benjamin Chelly