Retraçant les derniers jours de Pompéi à travers le regard curieux d’un jeune ingénieur des eaux, Robert Harris invite à un voyage dans le temps et nous plonge au cœur de la vie palpitante de la cité antique. Entre romance et tragédie, une intrigue historique qui se dévore avec gourmandise !
Nous sommes en Août 79, dans la baie de Naples. La chaleur est étouffante.
Attilius, un jeune et compétent ingénieur, est dépêché de Rome pour l’entretient de l’Aqua Augusta, l’Aqueduc qui alimente toute la baie en eau potable – son prédécesseur ayant disparu mystérieusement quelques jours plus tôt.
Dès son arrivée, les problèmes commencent. Des poissons meurent dans les bassins d’un riche propriétaire, du souffre est trouvé dans l’eau, élément qui menace de se tarir. Attillius pressent une catastrophe exceptionnelle. Têtu, incorruptible, il mène l’enquête sur cette détérioration de l’eau et de son épuisement. Il doit surtout trouver la faille et réparer l’Aqueduc quelque part sur le Vésuve ! Pour cela, il se heurte à bien des notables qui n’ont qu’une hâte se débarrasser de lui.
Enquête sur une tragédie
Ce n’est pas la poésie de la langue que nous trouverons dans ce roman (en tout cas pas dans sa traduction française), mais bel et bien son efficacité de suspens. Par ailleurs, les riches descriptions permettent de découvrir énormément d’informations sur la construction et le fonctionnement d’un aqueduc, les us et coutumes de l’époque et surtout, les signes précurseurs de la mise en activité d’un volcan.
Ce qui est passionnant dans ce roman c’est que nous, lecteur, savons très bien ce qui va se passer. Et au-delà des intrigues de pouvoir entre les notables qui cherchent à arrêter Attillius, au-delà de l’histoire d’amour qui se noue entre lui et Corélia, jeune femme qui lui est inextensible et fille de son pire ennemi, la seule vraie et unique question – sans que les personnages en soient avertis – est : qui va mourir ? Qui va survivre ?
Richesse du détail
Robert Harris est journaliste.
Toute sa littérature est très documentée et c’est ce qui en fait sa force, et son l’intérêt. Car si les intrigues en elles-mêmes sont assez classiques, elles sont bien construites et on les suit avec plaisir. Mais là où on se régale, c’est surtout à suivre l’évolution historique de l’éruption du Vésuve et à en comprendre le déroulé.
Pas grand-chose à dire de plus sur ce roman que l’on dévore facilement, et intelligemment.
Catherine Verlaguet, autrice
Pompeï de Robert Harris
Editions Pocket
Crédit photos © Dr. Jost Hindersmann- Wikimédia Commons