Depuis trois ans maintenant, cet espace hybride créé au cœur du Marais par le célèbre assureur, questionne, à travers des expositions interactives, la société sur son devenir. Face aux désastres environnementaux qui menacent notre planète, quatorze artistes contemporains ont eu Champs libres pour présenter des œuvres permettant de mieux appréhender les enjeux écologiques à venir.
Caché au fond d’une cour, le Maif Social Club accueille chaleureusement le public. Un bar permet de se sustenter, de boire un café. Une boutique d’acheter quelques gadgets, quelques objets écolos. Tout est fait pour donner envie de rester, de flâner. Il en est de même pour l’exposition Champs libres qui vient d’ouvrir ses portes. Sous l’impulsion de Julie Sicault Maillé, sa commissaire, Isabelle Daëron a imaginé une scénographie immersive, une forêt où il fait bon se balader, réfléchir, prendre le temps de penser à l’état de la planète.
un tapis d’éléments
Au sol, une immense moquette représente les différents milieux constitutifs du monde qui nous entoure. Ainsi, des gouttes bleues symbolisent l’eau, des formes oblongues grises l’urbain, des feuilles vertes le végétal, etc. A chaque installation correspond un univers bien spécifique, dont on retrouve la ou les thématiques abordées sur le tapis sur lequel elle est posée. L’imagination des quatorze artistes et plasticiens est sans borne.
Une forêt imaginaire
Autour d’une clairière stylisée, les visiteurs sont conviés à se laisser porter, toucher ou questionner par les œuvres présentées. Ainsi, Olga Kisseleva invite à découvrir la faune amazonienne sauvée des flammes, dans trois bocaux de verres. Laurent Tixador a construit un bar à partir des matériaux et déchets retrouvés sur une plage bretonne. Barthélemy Antoine-Lœff propose avec Tipping Point de recréer un glacier, l’objectif étant de montrer qu’il faut moins de temps pour les détruire que pour les voir se (re)constituer. Quant à l’artiste coréenne Ha Cha Youn, à travers une série de tableaux renfermant des sacs plastiques neufs ou usagers, retrouvés dans la nature, elle met en lumière l’incapacité de ces matériaux à se dégrader.
Eveiller les consciences « écolo »
Ludique autant que didactique, l’exposition Champs libres a été pensée comme une démarche citoyenne, qui offre la possibilité à tous de se confronter à ce que pourrait être la terre de demain si on n’agit pas pour la protéger, la sauver. Tout est fait pour permettre au visiteur de s’immerger. Rien n’est obligatoire, à chacun de se faire sa propre opinion. Par ailleurs, afin d’ouvrir tous les champs des possibles, de stimuler les différents sens, d’autres approches, telles des performances artistiques, des spectacles des ateliers viennent étayer le propos et réveiller nos consciences de citadins. N’hésitez pas, découvrez cette bulle qu’est le Maif Social Club, vous serez conquis. C’est garanti !
Olivier Frégaville-Gratian d’Amore
Champs libres au MAIF SOCIAL CLUB
37 rue de Turenne
75003 Paris
Jusqu’au 18 juillet 2020
Accès libre
Crédit photos © OFGDA
